Jeudi soir, nous avons pu découvrir la finale de l’émission Masterchef. Le jury a désigné Anne comme premier MasterChef de France. L’agricultrice de 33 ans remporte 100 000 euros, 6 mois de formation dans une grande école de cuisine et l’édition d’un livre de ses propres recettes. Anne va ainsi pouvoir réaliser son rêve : ouvrir une ferme-auberge à Montauban, où elle vit avec son mari et ses 6 enfants. Premières impressions après sa victoire!
Comment vous sentez-vous après cette victoire ?
Je ne réalise pas vraiment. Je suis encore sur mon petit nuage. L’attente du verdict a été particulièrement difficile. Je m’étais préparée au pire par peur d’être déçue. Je n’y croyais pas et cette première place me fait d’autant plus plaisir.
Que vous a apporté MasterChef ?
Mes compétences en cuisine ont considérablement évolué tout au long de l’aventure. Ma cuisine est loin d’être parfaite mais j’ai davantage confiance en moi. Je suis très perfectionniste et je place toujours la barre très haut. Grâce à MasterChef, j’arrive aujourd’hui à être plus positive.
Quand vous êtes-vous sentie passer de cuisinier amateur à professionnel ?
J’ai passé plusieurs caps dans cette aventure. La première semaine en Italie a été particulièrement difficile. Je me suis sentie très seule et très isolée. Cette expérience a marqué une nette évolution dans la maîtrise de ma cuisine. Pendant les trois épreuves du carré final, je me suis sentie réellement professionnelle, notamment lors de l’épreuve du restaurant.
Quel est votre plus beau souvenir ?
L’épreuve de repêchage sur les ravioles du chef Anton m’a beaucoup marquée. Ce fut un tournant important dans mon aventure.
Avez-vous connu des moments de doute ?
Je n’ai jamais douté de mon envie de devenir cuisinière. Les pires moments étaient ceux où je pensais ne pas y arriver. Je craignais l’élimination. A chaque épreuve de repêchage, je me préparais à partir… Je m’inquiétais pour ma famille mais mes parents et mon mari m’ont toujours rassurée. Sans eux, je n’aurais pas réussi à me concentrer autant sur l’aventure.
Quelles étaient vos épreuves préférées ?
J’ai vraiment aimé les boîtes mystères. Etre obligé de cuisiner certains aliments permet de ne pas se poser de questions. On se retrouve dos au mur et on n’a plus le choix.
Comment allez-vous utiliser ces 100 000 euros ?
Je garde mon projet de départ, à savoir ouvrir ma ferme-auberge. Je vais pouvoir l’améliorer en achetant du matériel de cuisine plus professionnel. Je vais également rembourser une partie de mes emprunts et tenter de mettre de l’argent de côté pour ouvrir un vrai restaurant dans quelques années. D’ici là, je vais continuer à apprendre et profiter de la formation qui m’est offerte.
Qu’en est-il de votre livre de recettes ?
J’avais déjà commencé à travailler sur des recettes avant même de connaître le résultat. La thématique principale s’inspire des saisons et des produits du terroir. L’idée est de réaliser de bons et beaux plats avec des produits simples.
Quel serait le premier menu que vous serviriez dans votre restaurant ?
Pour commencer, un velouté à l’ortie et à la roquette, suivi d’une raviole de poule au pot, un poulet fermier cuit à l’étouffée avec des épices et, en dessert, une crème brûlée au potiron.
Interview réalisée par Karelle BOURGUEIL / TF1